
La majorité des pays membres de l'ONU, plus de 150, ont adopté le Pacte mondial sur la migration, le premier accord de ce type. L'approbation a été donnée par acclamation lors de la Conférence de Marrakech, tenue les 9 et 10 décembre dans la ville marocaine, présidée par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Le pacte est un accord mondial qui permet aux États de tirer parti des avantages des processus migratoires, de collaborer pour atténuer les problèmes qu'ils causent et de convenir d'une protection minimale commune pour les immigrants sans papiers.
L'Espagne a soutenu le pacte et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a participé à la conférence en annonçant plusieurs mesures pour garantir l'intégration des immigrants.
L'accord établit un cadre de coopération pour atteindre les objectifs que les pays eux-mêmes ont convenus deux ans plus tôt dans la Déclaration de New York sur les réfugiés et les migrants.
Le pacte s'articule autour de 23 objectifs généraux, y compris des objectifs génériques, tels que la coopération pour s'attaquer aux causes de la migration ou l'amélioration des voies de migration légales, mais aussi des engagements concrets, tels que des mesures contre la traite et le trafic illicite.
L'accord appelle également les pays à éviter la séparation des familles, à n'utiliser la détention des migrants qu'en dernier recours ou à reconnaître le droit des migrants irréguliers à recevoir des soins médicaux et une éducation dans leur pays de destination.
En outre, les États parties s'engagent à améliorer leur coopération pour sauver la vie des migrants par des missions de recherche et de sauvetage, en veillant à ce que ceux qui apportent un soutien "exclusivement humanitaire" aux migrants ne soient pas poursuivis.
Les gouvernements s'engagent également à garantir un retour "sûr et digne" des immigrants expulsés et à ne pas expulser ceux qui courent un "risque réel et prévisible" de mort, de torture ou d'autres traitements inhumains.
Selon l'ONU, ce pacte est "la première tentative de gérer les flux migratoires de manière intégrale et à l'échelle internationale". Son Secrétaire général, António Guterres, a déclaré que " cela reflète la compréhension commune des gouvernements que la migration transfrontalière est, par définition, un phénomène international et que pour gérer efficacement cette réalité mondiale, la coopération est nécessaire pour élargir l'impact positif pour tous ".