Fondée sur le diagnostic de l’offre et la projection de la demande éducative, la carte scolaire est un outil fondamental pour la planification de l’éducation et la rationalisation de l’administration du système éducatif. À l’exception de certains départements du nord, Haïti n’a jamais planifié l’utilisation de ses ressources publiques sur l’existence des cartes scolaires.
Pour remédier à cette faiblesse dans la gestion d’un service aussi basique que l’éducation, le 13 janvier a eu lieu à Port-au-Prince l’atelier de validation de la méthodologie de préparation des cartes scolaires Cet atelier c’est le résultat de la coordination et du leadership du Ministère Haïtien de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) pour adapter cette méthodologie à ses besoins, moyens et objectifs, s’appropriant ainsi l’outil.
L’activité a été possible grâce au programme EDUKAYITI, financé par l’Union européenne et l’AECID, qui renforce les trois axes de la politique du pays en la matière, tels que l’administration, l’accès et la qualité de l’éducation.
Une fois la méthodologie validée, le MENFP, à l’appui de ses partenaires techniques et financiers, pourra étendre pour la première fois la collecte et le traitement des données à l’ensemble du pays et rationaliser dûment l’application des ressources à la demande réelle de la population. Dans le cadre du programme EDUKAYITI, l’UE et l’AECID faciliteront sa mise en œuvre dans le département du Sud-Est, où 20 cartes scolaires seront faites. À cette fin, les prochaines étapes comprennent la formation du personnel des directions départementales pour la collecte, le traitement de l’information, la réalisation des cartes scolaires et, enfin, l’intégration des données dans le système d’information et de gestion de l’éducation (SIGE).
Le ministre haïtien de l’Éducation, Nesmy Manigat, a ouvert l’événement en soulignant l’importance des cartes scolaires dans le processus de planification de l’éducation et donc dans l’élaboration du Plan Décennal d’Éducation et Formation 2020-2030 (PDEF). Ensuite, le chef de la coopération de l’Union Européenne en Haïti, Ricard Bardia, participant depuis Bruxelles, et l’ambassadeur d’Espagne dans le pays, Sergio Cuesta, ont qualifié les cartes scolaires d’indicateur clé de la qualité de la planification.
L’événement a également été marqué par les interventions du coordinateur de la direction générale du ministère pour ce programme, Lunes Ducarmel, du directeur de l’unité d’études et de programmation, Bayard Lapommeray, et du chef de la direction de la planification et de la coopération extérieure, Jean Judson Joseph. Les intervenants ont abordé, respectivement, les principales composantes du projet, l’état d’avancement du PDEF et la méthodologie de préparation des cartes scolaires elles-mêmes. En plus d’une large représentation du Ministère haïtien de l’éducation, l’équipe du Bureau technique de la coopération espagnole, dirigée par sa coordonnatrice, Carmen Blanco, et certains des principaux partenaires stratégiques de l’éducation tels que l’UNESCO, l’UNICEF et la BID, étaient présents.
